Dire que l’eau est la source de la vie est un lieu commun. Elle est produite par des phénomènes Elle suscite cependant bien des convoitises parce que la nature ne l’a pas répartie uniformément sur la planète et qu’elle doit, pour être utilisée être canalisée et distribuée de la manière la plus efficace possible.
Bien avant la création des entreprises des eaux, des hommes ont travaillé à réaliser pour le bien commun la maîtrise de cet élément essentiel de la nature: irrigation des cultures dans les sociétés amérindiennes dans l’ancienne Égypte, viaduc et fontaines dans l’Empire Romain. Ces travailleurs sont nos ancêtres.
Comme le magicien d’Oz évoqué dans le titre de notre bulletin, les travailleurs des Eaux réalise le rêve éternel de milliers de nos compatriotes et au-delà de nos frères humains: distribuer près de chez eux une eau potable garante de leur santé et de leur vie.
Il en est qui ont fait un tout autre calcul. Partant du postulat que la nécessité humaine de l’eau a un prix, ils se sont accaparé l’eau et le travail de ceux qui la maîtrisent, comme si l’on pouvait posséder le vent ou le bleu du ciel. L’eau est devenue source de profit.
C’est donc en réduisant le prix de la force de travail des salariés de l’eau et en exploitant les consommateurs de cette eau, même les plus pauvres, que les compagnies comme Ondeo, Saur ou Veolia, pour ne parler que des compagnies françaises, accumulent les profits de leurs actionnaires.
Le développement de cette libéralisation conduit même des multinationales à s’approprier des nappes phréatiques posent des problèmes qui vont bien au-delà des simples revendications salariales.
La politique ultra libérale rencontre dans le domaine de l’eau de vives oppositions. Ainsi, le 31 octobre 2004, les Uruguayens ont décidé par référendum, à une majorité de presque deux tiers, d’inscrire dans leur Constitution que l’eau ne pouvait être privatisée. Plus près de nous une tendance apparaît dans les municipalités françaises à rapatrier les services de l’eau dans le giron public.
Notre syndicat qui s’est constitué en juin 2008 a bien l’intention de na pas rester à l’écart de ces problèmes qui ont des conséquences sur la vie de tous les jours des travailleurs.
Le service de l’eau est sans contestation possible un service public.
Ce simple constat conduit à dire que les travailleurs et les usagers doivent pouvoir avoir un droit de regard sur le développement économique de l’entreprise, sur le partage des richesses produites entre les profits des actionnaires et ceux du travail.
Ce sont les attributions du comité d’entreprise et nous entendons bien les faire respecter.
La responsabilité donnée aux travailleurs dans le cadre de cette mission mérite qu’on attache une importance à son statut et à sa rémunération.
Ce sont les missions de notre organisation et des délégués du personnel et nous nous engageons à les remplir.
C’est pour toutes ces raisons que vous voterez lors des prochaines élections des institutions du personnel, dans l’unité, pour nos candidats.
Fraternellement,
Le Secrétaire Général